Son histoire : Je suis née à Stockholm, en Suède. Pays du froid et des lumières. Mon parents se sont séparés peu de temps après ma naissance, car ils avaient tout deux des visions bien différente de la vie de famille. Je crois que mon père n'a jamais accepté l'idée de ma mère ne veuille pas s'arrêter de vivre pour pouvoir s'occuper d'un bébé, et qu'elle avait besoin de sortir le soir, avec ses amies, et de s'amuser, comme tous les jeunes du pays en somme. Elle n'était pas une adolescente, ne vous méprenez pas. Elle était simplement une femme de vingt ans, qui finissait ses études, et qui souhaitait profiter des dernières années de folie qu'elle pouvait s'offrir. J'avais été désirée cependant, et cela me met du paume au coeur quand j'y pense. C'est ma mère qui obtint ma garde, partageant avec mon père qui me recevait les week-ends. Il ne vivait guère loin de chez nous, au départ. Ma mère rencontra un homme peut de temps après cette séparation, et aujourd'hui encore ils vivent ensemble, une histoire d'amour grandiose, avec des hauts et des bas, mais une histoire forte qui durera encore, j'imagine. Cet homme a beaucoup fait pour moi, et loin de le considérer comme mon père, il est celui qui compte le plus dans ma vie, et je ne saurais me passer de sa présence, et de ses conseils. Lorsque j'ai eu sept ans, mon père s'est remariée avec une espèce de blonde décolorée, fourbe et cruelle. La marâtre comme on la voit dans la belle au bois dormant est un ange à côté d'elle. Elle amena mon paternel dans un mariage sans porte de sortie, tomba enceinte trois fois, et offrit à mon père une vie de famille rêvée, mais insupportable. Grossissant, perdant ses cheveux, il devint peu à peu un étranger, et loin de supporter les discours de ma belle-mère, je pris la simple décision de couper les ponts avec eux, dés que j'eus ma majorité. Bonne à l'école, je n'ai jamais eu de souci pour mes études. Faire ce que je voulais tout cela. En Suède, vous avez 8 ans de scolarité général avant de pouvoir aller dans n'importe quelle section pour trois ans. Suite à quoi, vous sortez diplômés et prêt pour la fac. J'aurais pu aller en médecine, en recherche, ou même en langue étrangère. Mais tout ce qui m'intéressait, et depuis toujours, c'était la danse. Je ne vivais que pour cela, c'était une des choses que je partageais avec ma mère. Nous dansions toutes les deux dans une des écoles du pays, et très vite, il me sembla être douée pour cela. Il fut décidé que j'intégrerais la section "danse" d'une des écoles supérieurs, du pays. Je faisais du classique depuis toute petite, et du moderne Jazz depuis mes onze ans. Je fus reçu sans souci dans l'école, et je débutais donc mes études spécialisé à Seize ans, pour trois ans. Je n'ai jamais eu de problème pour me faire des amis, et j'avais un groupe qui me suivait depuis mes jeunes années d'école, mais je n'avais jamais eu de petits amis. Je ne me sentais pas à l'aise avec les garçons, et que trop avec les filles. C'est une chose qui m'a souvent interrogé, jusqu'à ce que je rencontre William, lors de ma dernière année. J'avais Dix-huit ans, lui aussi, et nous avons connu quelques belles années ensemble. Pour l'anniversaire de mes Vingts ans, nous sommes sortis tout les deux, dans une boite de nuit en centre ville. Nous y sommes allés en scooter, puisque ma voiture était au garage, et qu'il n'avait pas encore la sienne. Nous avons rit ce soir la, et beaucoup bu. Beaucoup trop sans doute, car au retour je ne saurais dire ce qu'il se passa. Mais lorsque j'ouvris les yeux, je me trouvais dans une chambre d'hôpital. Nous avions eu un accident. William était mort des suite de ses blessures, et j'avais passé une semaine dans un coma médicale, réparateur. J'avais eu de grave lésions aux jambes, et il me faudrait presque un an pour réapprendre à marcher. Mais le pire était encore à venir.
Je ne pourrais plus jamais danser. Je ne serais jamais une étoile.
Ce fut une année de dépression pour moi. Je pris des médicaments, et je restais à l'hôpital durant des mois. Je coupais les ponts avec mes amis, et ne parlais que peu à ma famille. Mon grand-père vint me voir un jour, et me tendis cette enveloppe. Je passe sur les évènements pénible. Les larmes, la désillusion, l'espoir mourant, quittant mon corps petit à petit, et la remise en main, l'envie de nouveau de vivre, le courage. Et cette simple lettre m'envahit d'une sensation nouvelle : le désir. J'eus soudainement le désir de partir de cet endroit, de prendre mes valises et d'aller en Finlande. Ce que je fis d'ailleurs, tout en sachant que j'aurais encore à prendre quelques séances là-bas pour mes jambes. Mais je marchais de nouveau, et sans béquilles. J'ai l'espoir que tout s'arrange. Durant ma convalescence j'ai découvert une autre danse, un autre style, un espoir nouveau qui s'offrait à moi, dont je ne connaissais que quelques bases, apprises lors de cours que je prenais avec mon meilleur ami à mes dix-sept ans. Le Hip-Hop. Je sens qu'une nouvelle histoire se créait, et je pars à présent pour cette école, dans laquelle, sans que j'eus rien demandé, j'avais décroché un poste de surveillante.
Sa réaction face à la disparition d'E.Worstshein :
Lorsque j'ai appris que la directrice de cette école avait disparu, j'ai flippé. Je crois même me souvenir que cette histoire trottait dans ma tête, durant quelques jours après que j'eus reçu cette fameuse lettre. Dés que j'eus pris connaissance de ce qu'elle m'annonçait, je m'étais jetée sur mon ordinateur pour faire des recherches plus approfondis, et ce que j'ai alors découvert me stupéfia. Et je ne pouvais me résoudre à la simple d'aller dans une école aussi réputée, bien que cette disparition jetée une ombre sur l'étrangeté de cette soudaine lettre. Mais j'avais aussi désespérément besoin d'un emploi, et je ne pouvais pas refuser la chance qu'y mettait donnée de pouvoir travailler dans un cadre aussi fabuleux que la Finlande, dans une école de danse, musique et théâtre, arts. J'aimais tout cela, ca fait parti de mon univers depuis toujours. Et si je ne pouvais pas monter sur scène de nouveau, je pouvais au moins, passer par l'entrée des artistes, non ?
|