Son histoire : Il est difficle de parler de sa vie, et ce pour plusieurs raisons qui m'apparaissent comme évidentes. La première, c'est que nous ne pouvions tout simplement pas nous souvenir de tout ce qui a constitué notre vie, que notre mémoire est profondément sélective, et qu'elle a des tendances masochistes, qui font que nous retenions mieux les mauvais souvenirs. La seconde, c'est cette pudeur qui ne pouvait me contraindre à me présenter devant des étrangers, et à me dévoiler devant eux. Cependant, il m'apparait à présent que je me dois de le faire, autant pour vous, que pour moi, car sinon, je ne pourrais jamais m'accepter en tant que quelqu'un de fort et de passionné. En tant qu'artiste. Je suis né à Seattle, aux USA, mais ne vous méprenez pas, cela n'a rien à voir avec les beaux quartiers, bordés de parcs et de magasins de luxe. Je suis né dans le quartier que tous les touristes évitent, envahit par les immigrés et les clandestins. Par les filles de joies, et les drogués. Par les violeurs, et les voleurs en tout genre, mais je ne pouvais aller contre le fait que c'était mon quartier, une sorte de petit village où tous nous nous connaissions. J'ai grandi entre ces murs sali, et ce sol jonchait de seringues. J'ai grandi avec mes deux soeurs, plus âgées que moi, qui sont parties toutes deux pour faire des études en ville, à New York pour l'une, à Paris pour l'autre. En médecine, et en politique. J'adore mes soeur, nous avons toujours étaient très proches, mais particulièrement dans les moments dures, et il y en eut pas mal durant notre enfance. La première de ces épreuves, fut sans nulle doute, la mort de notre mère. Elle était de ces femmes fortes que tout le monde respectait. Elle était connue dans le quartier, et aucun dealer n'osaient la contredire ou aller lui voler son sac. Elle était belle, ma mère, je m'en souviens, d'après les vagues souvenirs d'enfant que je garde d'elle. Elle était tout simplement la plus femme dans ma vie. Lors de mon huitième anniversaire, elle décréta qu'elle souhaitait m'offrir la meilleure pâtisserie de la ville. Partant dans la boite qui nous servait de voiture, elle m'envoya un dernier sourire ravi avant de s'enfoncer dans la circulation de Seattle. Elle n'a pas pu éviter la voiture qui grilla le feu rouge à toute allure, tentant de fuir la police qui la poursuivait à travers les ruelles presque vides à cette heures de la journée. Elle n'a pas pu arrêter la voiture à temps, projetée violemment contre son pare-brise, écrasée contre un mur, entortillée autour d'un poteau. Mon père qui l'avait accompagné, d'une carrure bien plus imposante, s'en sortit avec presque un an d'hôpital et une chaise roulante électrique. Elle était belle ma mère, c'est le dernier souvenir que je souhaite en garder. Elle m'avait appris le piano, parce qu'elle trouvait que le son de cette instrument était du plus beau qu'il y eut en ce monde. Elle m'avait appris le piano, et je ne me suis rassis devant le notre que trois ans après sa mort. Pour réussir à sortir de cette impasse je n'eus d'autre choix que de ne pas y penser, de tout faire pour oublier la douleur atroce de cette disparition avec causée, du mutisme dont mes soeurs ne sortaient pas, et de la tristesse qui peignait le visage meurtri de mon paternel. Jamais la vie ne m'avait semblé aussi réelle. Jamais je n'aurais cru prendre conscience de la dure réalité de la vie à huit ans. Je passe sur les évènements qui suivirent cette période de deuil, car, comme je le disais, ma mémoire est sélective, et je préfère ne pas devenir fou sous le désespoir intense de ces souvenirs.
La première fois que je l'ai rencontré, j'avais treize ans. Elle venait séjourner chez son père, après le remariage de sa mère avec un homme qu'elle n'aimait pas. Son père vivait au-dessus de chez nous, et je l'ai rencontré dans la cage d'escalier en train de rouler de sniffer une matière blanche qui ne me deviendra que trop familière. Elle m'a regardé, ma sourit, et ma proposé de la rejoindre dans son tripe. Je n'eus pas la force de me refuser à ce regard si envoutant. Ce fut le point de départ d'une amitié qui me couta plus que tout autre. Elle aimait la musique, c'est pourquoi je me fis offrir une guitare, et commença à en jouer assidument. Ainsi que du violon, car cela plaisait à mes soeurs. Mon piano fut dépoussiéré, et je m'enfermais dans une bulle de confort artistique. La plupart du temps, cet art n'était pas des plus raffiné, puisque je jouais sous les méfaits des drogues qui me faisaient planer vers un univers bien plus enchanteresse. Je quittais ce monde si sombre, ténébreux, pour me complaire dans un univers fait d'amour et de drogue. Cette fille m'offrit les plaisirs de la chair, dans une voiture, lors d'un tripe. l'été de mes treize ans, quelques mois après notre rencontre. Nous jouissions de notre vie si particulière. J'avais lâché l'école, ne trouvant aucun intérêt à m'y rendre, et préférais aller dans les squattes, où je rencontrais des gens qui devenaient mon quotidien, bien que je fusse incapable de mémoriser leurs noms. Un an plus tard, elle fit ses valises, et partit. Son père avait été muté à Boston, dans la section recherche criminelle de la police local. Cela lui procurait plus de confort dans sa vie. Et cela la rapprochait de l'homme qu'elle aimait. Son petit ami l'avait quitté avant qu'elle ne vienne à Seattle, elle avait cherché à soigner ce chagrin d'amour à mes côtés. Trop jeune et naïf j'ai cru à la passion de son attachement, et je me trouvais fortement blessé à ses révélations. Je promis de la haïr pour le restant de mes jours, et de lui prouver qu'elle perdait énormément en me quittant pour un autre. Je devenais dés lors l'un des dealers les plus violents de la rue. Et je me cachais le soir pour jouer du violon, de la guitare ou du piano. Je devenais mélancolique, et doué dans mon art. Passionné par la musique. Passionné, simplement. Je composé, et durant une année entière me dévoué complètement à cette art. Entièrement.
Lorsque j'eus quinze ans, il apparut primordiale à mon père de me faire travailler en dehors du cadre si peu glorieux de la rue. Sans mon consentiment, il m'envoya à Londres, où je vécu chez la soeur de ma mère, que je n'avais jusque là, rencontré qu'une fois à mes six ans, pour noël. Refusant d'aller à l'école public, elle m'intima l'idée d'intégrer une école spécialisé dans la musique. Le point faible de tout artiste tel que moi, qui trouva dans l'art un échappatoire à la vie. J'intégrais alors cette école réputée, avec effort et envie. J'y rencontré durant la première année, des filles si sublime que cela fut pour moi comme une drogue. Bien tôt, cela me valut la réputation de coureur de jupons, et d'enflure. Et ca me plaisait énormément. Jusqu'à ce jour, où je croisais cette jeune fille dans un studio de répétition. Je suis sur que le coup de foudre existe, et que l'amour change les gens, les rend meilleurs. Je suis tombée amoureux d'elle dés que je l'ai vue, et aujourd'hui encore, cette amour me transporte. J'ai écris nombre de chanson qui portent son nom, et je suis de jour en jour un peu plus convaincue qu'elle est la femme qu'il me faut : Lilith Morgan. Retenait ce nom, elle est mon tout, celle qui me faut, celle que je veux par dessus tout. Elle est mon univers à présent.
En Septembre dernier, je reçus une lettre.
J'aurais pu tout simplement l'ignorait et rester dans mon petit confort. Mais Lilith reçut la même, et elle semblait décidé à changer d'air. Il est vrai que notre école devenait de moins en moins performante, et que nous avions tout deux besoins de changements. Aussi, nous prîmes nos affaires, et nous prîmes l'avion pour la Finlande, ensemble, pour nous dévouer entièrement à notre art, et à notre amour ...
Sa réaction face à la disparition d'E.Worstshein :
je n'en ai entendu parlé qu'en arrivant dans l'école. Il ne m'était pas venu à l'idée de faire des recherches sur cette étrange académie avant de prendre la décision de venir y étudie. La nouvelle, l'intrigue, cette histoire, m'est apparue par les bruits de couloirs. Tout le monde en parle, semble-t-il, et je ne pourrais pas l'ignorer éternellement. En réalité, il est vrai que l'histoire est bien étrange, et que cela ferait un bon sujet pour un roman policier. Mais je ne peux pas dire que l'affaire me paraisse parfaitement intéressante, je n'y apporte que peu d'importance à tout vous dire. S'il est vrai qu'elle était folle, alors c'est que sa disparition n'a rien de bien extraordinaire, et que nous la retrouverons un jour, dans un trou, rongée par les mites. Nous devrons analyser ce squelette pour nous persuader qu'il s'agisse bien de notre disparue, et ainsi plus personne n'attachera d'importance à cette histoire. Ou alors elle n'était pas si folle que cela, et c'est l'oeuvre d'un dément. Mais je ne peux me résoudre à y croire en faite, car je ne veux tout simplement pas avoir à me méfier de tous les gens que je rencontre dans les couloirs de cette nouvelle école. Je préfère de loin penser de jamais nous ne la retrouverons, et que tout cela lassera un jour ceux qui en parle, que l'histoire ne trouvera pas de fin, et que comme nombres d'autres affaires, elle soit simplement classée. Après tout, je suis dans l'école pour étudier la musique, pas pour jouer les apprentis Sherlock Holmes. Quoi que l'idée ne me déplairait pas à tout vous dire, et que je suis un grand fan des romans policiers les plus extravagants. Je ne peux décidément leurrer personne, et j'avoue - secrètement cependant - que j'ai bien l'intention de découvrir le fin mot de l'histoire !
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