Son histoire : Naitre dans une grande ville russe, ce n’est pas de tout repos vous savez. Ma chère mère est russe et mon papa, lui il est américain. Le mélange des deux ça donne un prénom bien spécial. Ils ont décidé de m’appeler « Mikhaila ». C’est bizarre je sais mais.. En fait ça me correspond assez bien, quand on me connait, moi et mon caractère. Mais passons ce détail. J’ai vécut une enfance banale. Banale au point d’être ennuyeuse. Enfin presque, s’il n’y avait pas eu la naissance de mon frère je crois que je n’aurais rien eu d’autre d’intéressant à raconter. Alors oui, j’ai eu un frère, que j’ai adoré, très longtemps. Très très longtemps, jusqu’à ce que je change. Au début de mon adolescence, comme tout le monde j’ai eu ma crise. Mais je crois que moi.. C’était encore plus bizarre. Je voulais tout, à la seconde, si je ne l’avais pas, je me pourrissais, je me pourrissais physiquement et moralement. Ouais, je montrais mes veines ouvertes à ma mère pour qu’elle cède. Je l’a laissais sentir l’odeur de la cigarette sur mes cheveux, je rentrais tard le soir. Et elle m’accordait ensuite ce que je voulais. Je l’a manipulais, je manipulais tout le monde et ce n’était peut être pas franchement bien. Oui parce que plus tard, j’ai encore changer. Je ne manipulais plus comme ça. J’avais arrêté de montrer mon malheur aux gens même si je me pourrissais encore. Oui, c’était même allé plus loin. Je vendais mon corps, pour m’acheter de la substance illicite, pour acheter de la drogue, toute sorte de drogue que je revendais aussi quelque fois, pour m’en acheter toujours plus. Je manipulais les autres pour qu’ils m’aident, pour qu’ils cèdent et encore une fois, ce n’était surement pas la bonne solution. Mon frère a été le premier à réagir à mon attitude. Il me remettait les pied sur terre. Un an de moins et presque plus mature. Je l’ai toujours admiré mon frère, vraiment. C’était bien l’un des seuls d’ailleurs ! Enfin y avait aussi Monsieur Crocks. La peluche qui m’avait accompagné pendant mon enfance, mon ami imaginaire ou inanimé. Enfin quand on est gosse, on s’invente tout, on vie, c’est tout, on se pose pas de question et on profite. Maintenant on profite mais simplement plus de la même chose et surtout, plus de la même façon. Enfin, passons.. A mes quinze ans, j’ai reçu une chose qui aura changer à jamais ma vie. C’était une guitare. Une guitare oui, une vraie. Je n’avais rien demander à personne, jamais mais l’envie de toucher ces cordes, de jouer une mélodie, de faire sortir un son grâce à mes propres mains me faisait saliver. C’était une idée de mon frère. Ô Dieu merci !
« - Prends en soin pour moi. - Je l’a traiterait comme mon propre enfant, comme une soeur... - Merci, je te fais confiance. »
Et je l’ai toujours, ma guitare. Ma belle, ma merveilleuse. Je n’en ai jamais changé, je ne pourrais pas. J’en ai eu d’autre bien sûr mais elle, jamais je ne pourrais lui faire de mal. La seule fois où je l’ai fais tombé, je suis aller la faire nettoyer et réparer alors qu’elle était toujours aussi parfaite. Vraiment oui, Kitia restera ma meilleure amie. Peu de gens savent d’ailleurs à quel point je tiens à cet instrument. C’est en fait l’une des seules choses que mon frère m’a offert, et c’est l’un de mes meilleurs souvenirs car, mon frère est décédé un an plus tard, alors qu’il n’avait que quinze. Ce jour me fut si tragique ! Je m’étais toujours demandé pourquoi la vie était si injuste ? Il voulait vivre, il travaillait bien, était très poli, d’une bonté impensable, d’une extrême gentillesse, il avait plein d’amis, il faisait tout pour les autres et.. Il est mort. J’aurais préféré mourir à sa place. Oui c’était certain. Mes parents m’ont chassé de la maison, il m’on accusé de la mort de mon frère et je n’ai jamais pu aller à son enterrement. Mais j’allais souvent lui parler, à sa tombe là bas, à côté des grands pères, des grands-mères qui avaient eu le temps de vivre leurs vies, eux. Je fleurissais sa tombe, chaque jour oui, je lui mettais des objets, que nous avions partagé, j’écrivais des lettres, que je brulais sur sa tombe, comme s’il aurait pu recevoir tout ça… Et en même temps, je continuais ma vie. Je peux vous dire que la mort de mon frère m’avait rendu plus grande, plus réaliste et je pleurais difficilement. Je ne souriais plus beaucoup non plus, mais que voulez-vous ? Perdre la personne à qui vous confiez tout, avec qui vous avez tout fait, c’est dur quand même. Je me suis mise à écrire, des texte sur lui, des mots, des phrases le concernant. Et un beau jour j’ai eu l’idée d’écrire une chanson. J’arrivais pas encore à apprivoiser Kitia, il m’aurait fallut du temps mais… C’était le défi que je m’étais lancé. Réussir, persévérer dans la musique, en souvenirs et en l’honneur de mon frère. Je travaillais deux heures par jour. J’écoutais des musiques, je les reproduisais sur une cordes, puis deux. Avec des basses. Je faisais des accords, des syncopes, des musiques entrainantes. Je faisais des cabarets, j’accompagnais quelques personnes qui voulait bien de moi. J’étais tellement heureuse ! La musique était devenu ma seule raison d’exister. Sans elle j’aurais surement voulut rejoindre à tout prix mon frère. Mais je tenais, grâce au cadeau qu’il m’avait légué.
Je vivais dans la rue et dans un appartement qu’un homme payait pour moi en échange de quelques uns de mes services... Malgré mon pur bonheur et mes quelques sous gagné grâce à Kitia, je continuais effectivement à « faire les trottoirs » comme on dit. Parce que ça gagnait bien. Et j’étais encore dépendante au quelque drogues que je prenais. Mais je me débrouillais mieux ! J’arrivais à m’en passer plus longtemps. J’avais tenu une semaine une fois ! J’étais fière, oui je l’étais. Mais un jour, contre toute attente je reçus une lettre bien spéciale.. Une de ces lettres qu’on voit que dans les films, un truc du genre Harry Potter qui reçoit sa lettre d’admission à Poudlard. Sauf que là.. C’était dans la vraie vie.
"Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous avez été sélectionné pour entrer à Celebritah. Notre académie des arts de la scène vous garantira une formation du plus haut niveau dans les domaines du chant, de la musique, de la danse, de la comédie, des arts plastiques ainsi que de la littérature. Un avion décollera dès demain à 14h de l'aéroport le plus proche de chez vous, et vous conduira à Helsinki, en Finlande. Le billet joint vous permettra de l'emprunter. En espérant vous voir bientôt."
Moi.. J’y ai pas cru. Je n’y ai vraiment pas cru mais pas du tout. Alors j’ai réfléchis, très longuement. Pendant la soirée en fait et… J’ai sauté sur l’occasion. J’ai préparé ma valise qui me servait en fait de maison en quelque sortes. J’ai tout pris, sans oublier Kitia bien sur. Si c’était une blague tant pis, j’aurais fait croire que je revenais de vacances ou quelque chose comme ça.. Mais de toute façon je n’aurais connu personne. La boule au ventre, je me rendais à l’aéroport. J’étais majeure depuis peu, j’avais donc le droit de voyagé seule. Et sortir de Russie fut, grâce au billet, beaucoup plus simple que la normale et que ce que je m’étais imaginé. Heureusement d’ailleurs..
A mon arrivée, je ne connaissais personne. Personne n’était descendu pour aller au même endroit que moi. Je me dirigeais seule, vers cette académie qui aurait pu réaliser encore plus le rêve que j’espérais depuis la mort de mon frère. J’aurais enfin pu vivre, normalement. Sans avoir à gagné ma vie comme une trainée. Oui c’était fini ça. Je me le promettais. Ou du moins, pas pour de l’argent.. Je gagnerais ma vie comme une bonne personne, comme tout le monde. Je serais fière de moi, Kitia aussi et mon frère aussi.
Sa réaction face à la disparition d'E.Worstshein :
Que penser de cette histoire ? Sincèrement ? Franchement, je n’ai jamais cru au fantômes, aux monstres, aux trucs qui font que ce monde pourrait être surréaliste. Je veux pas me la jouer scientifique - parce que je déteste les sciences et tout ces gens bizarres qui aiment « calculer » des trucs - mais je pense tout de même qu’il y a une explication à ça. C’est vrai quoi, les rumeurs sont des rumeurs, peut être qu’elle avait réellement entendue « Svenskha » ou je ne sais trop qui, mais c’est-ce qu’ils disent, tous. Et bien, Jeanne d’Arc aussi entendait des voix, ça a mal fini pour elle la pauvre, c’est sur mais elle devait bien.. En tout cas, je peux vous dire que je n’ai pas peur. Je regrette sa disparition oui, mais honnêtement, je ne l’ai jamais connu, alors je ne peux pas vraiment en parler. Je connaissais des personnes qui l’avait vu, qui l’a côtoyait tout les jours. Ces personnes n’y croyaient pas non plus. Elle pensait comme moi, tout doit être prouvé. Alors c’est peut être bizarre, mais la supposition d’une chose surnaturelle m’est impensable, désolé de vous décevoir ! Soit dit en passant, il vaut mieux pas mettre les pieds ici si cette histoire nous effraie non ? C’est la vie. Le jour où on l’a retrouvera, tout ira mieux et il y aura encore plus d’inscriptions ici ! En attendant, je ne sais pas si elle est toujours de ce monde mais, où qu’elle soit, j’espère qu’elle aura bien vécut sa vie cette chère Worstshein.
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